Café philo : Faut-il toujours défendre l'autorité ?

La grande philosophe du XXème siècle Hannah Arendt prédisait l’effondrement de toutes les autorités traditionnelles » (in « Crise dans la culture »). Il faut bien reconnaître que la prédiction n’est pas loin de se réaliser : l’exercice de l’autorité, dans de nombreux lieux de notre République, ou plus simplement dans notre vie privée ou familiale, semble avoir pris « du plomb dans l’aile », pour le dire sans ambage… Mais qu’entend-on au juste par autorité ? Et peut-on assimiler les formes contemporaines d’autorité à ce qu’Arendt appelle « autorité traditionnelle ? Dans une société des droits de l’individu, qui refuse l’asservissement à des contraintes ou à des normes qu’il n’a pas choisies, doit-on malgré tout défendre le principe de l’autorité ? Pourquoi faire ? N’est-elle pas, finalement, un rouage essentiel de notre « être-en-société » ?